Exhumé par la doctrine sociale de l'Eglise, le principe de subsidiarité est une voie de liberté politique concrète à l'heure où l'impératif moderne d'émancipation aboutit paradoxalement à l'asservissement de l'individu isolé.
Il fait du prince l'aide du peuple, et limite son intervention aux cas où elle est nécessaire.
Mais plus profondément, le principe de subsidiarité est un principe de symbiose entre le peuple et ses institutions. Il donne toute légitimité aux corps intermédiaires pour légiférer dans leur ordre propre.
Aussi brise-t-il le face-à-face imposé entre l'Etat, seul chargé d'un intérêt public abstrait, et toutes les institutions privées, recroquevillées sur l'intérêt individuel.
D'où la nécessité de redonner aux institutions "privées" leur caractère de corps au service du bien commun : de vivifier la propriété, le mariage, la société commerciale, et toutes les communautés pour refaire de l'Etat la cristallisation de l'association du peuple.
Ainsi, loin des mirages de la modernité, le juriste aura-t-il retrouvé le sens de sa mission, en instaurant la tranquillité de l'ordre.
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